top of page
photo de famille.jpg

Génération X

Présentation

C’est l’histoire de Karine, Sylvain et Angélique. Une fratrie. De prime

abord, c’est une fratrie comme il y en a tant, joyeuse, criarde, fou-
traque et attachante.

Bien que l’enfance soit derrière eux ils vivent toujours ensemble, comme
des colocs. Ils se sont construit un monde à eux dans l’appartement familial,
une cellule sécurisante et figée où rien n’est censé leur arriver.


Mais l’apparition d’un dénommé Jean-Jacques va bouleverser le fragile
équilibre qu’ils s’étaient bricolé. Angélique va profiter de cette rencontre
pour s’émanciper de ce lien encombrant d’avec ses frères et sœurs, de cette

place de « petite dernière » qui lui colle à la peau et qui façonne son exis-
tence. Tandis que Karine et Sylvain, abimés par leur passé commun, leurs

blessures indélébiles, n’en sortiront pas indemnes.


La pièce met en garde de manière indirecte sur les ravages de la négligence
parentale, ce mal dont on parle peu, de cette maltraitance insidieuse qui
nous poursuit toute notre vie et qui peut mettre en pièces.

Note d'intention de l'auteure

Screenshot 2024-09-13 at 10.26.33.png

Chaque individu est amené à vivre un événement déterminant dans son existence. Qui intervient plus ou moins tôt. Un épisode marqueur d’un avant et d’un après.
Ma catastrophe à moi survient quelques jours après mes 15 ans. Début juin 1996, on a retrouvé ma grande sœur, sans vie dans son appartement. Elle avait 27 ans. Elle nous a laissés nous débrouiller seuls, mon grand frère et moi. Brutalement.


Vingt-cinq ans plus tard, je me suis mise à écrire cette pièce, sans savoir vraiment ce qui allait en ressortir. La première chose qui m’est apparue, c’est l’envie de reconstituer cette fratrie, mon frère, ma sœur et moi. Parce que petite, quand ils étaient là, je me sentais indestructible. Renouer avec le lien incroyable que j’ai pu avoir avec eux. Un lien fragile, puissant, pénible, émouvant, encombrant. C’est une relation que beaucoup d’entre nous
connaissent. Je m’aperçois aussi (a posteriori) à quel point il est difficile de s’émanciper de sa place au sein d’une fratrie, des rôles que l’on s’attribue, spontanément ou de force, et la difficulté de se libérer de cette injonction tacite. Surtout lorsque l’un des protagonistes est devenu un fantôme.


Se sont dessinés les personnages assez rapidement. Ils sont eux et ils sont moi. Pas tout à fait fictifs ; pas tout à fait réels, plaisants parce que j’en fais ce que je veux. Le langage est volontairement quotidien, simple. Au plus proche possible de la vérité de ses personnages. Pas de lyrisme ni de poésie. Les personnages ne le sont pas.

Une trame se dessine, j’élabore une histoire. Le fil de l’écriture est soutenu par de la musique, très présente, qui raconte, accompagne, qui se superpose aux émotions. Elle est nécessaire, intrinsèque à la dramaturgie. Peut-être parce que ma sœur se rêvait musicienne et que mon frère fut batteur, jadis.

Je fais lire une première version, à une amie proche. Et c’est elle qui met en lumière le véritable propos de la pièce. « Ta pièce parle de maltraitance parentale, il faut que tu creuses ce sillon. Tu t’en es rendu compte hein ? »
Non, je ne m’en étais pas rendu compte. En effet, en souterrain, sans évocation réellement frontale, cette pièce parle de maltraitance parentale, celle équivoque, invisible et sournoise, du manque de considération, du désintérêt, de l’absence. J’ai découvert que ça avait un nom : la négligence parentale. Et ce constat répondait à ma question non posée, indirecte, en creux, lancinante : comment peut-on en arriver là ? Comment peut-on mourir à 27

ans d’une overdose dans son appartement à Clichy ? D’où ça vient ça ? Nous avions douze ans d’écart avec ma sœur, onze ans avec mon frère, qu’ont-ils vécu avant moi qui les ai autant détruits ?

J’ai donc creusé le sillon. J’ai recoupé les informations, mené une enquête pour comprendre comment un environnement assez banal peut devenir le berceau d’un désastre comme celui que j’ai vécu. Un contexte qui fait intervenir la génération X, les années 80, le triomphe du capitalisme, le carriérisme, et l’absence.

Je voudrais affiner cette approche, travailler ce sujet de la négligence parentale en profondeur. Continuer ce compagnonnage avec ces frères et sœurs fictifs. Raconter avec eux, à travers cette histoire, quelque chose de très simple, d’évident, mais qui me semble fondamental de rappeler, d’autant que je suis mère aussi à présent :

Il faut être attentif aux enfants.


Estelle BORFIGA

Distribution

Nicolas (1).jpg

Son

Nicolas DELBART

Formé aux techniques de sonorisation au CFPTS (Centre de formation professionnel aux techniques du spectacle) en 1998,
Nicolas Delbart commence par le théâtre avec la rencontre de Pierre-Jean Horville (créateur sonore pour le théâtre) qui le fera
travailler avec Laurent Terzieff, Gabriel Garran, Nada Strancar. Il poursuivra avec Jean-Louis Trintignant, Marc Lainé, Lukas Hemleb et c’est avec ce dernier sur la création de Titus Andronicus en 2003
qu’il va faire la connaissance d’Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre qui fera appel à lui pour sa première mise en scène, Marcel B,
l’année suivante.
Parallèlement il sonorise des concerts pour Bertrand Belin, Loïc Lantoine, Nosfell, Le bal des Martine. Sans jamais quitter le théâtre il multiplie les expériences avec des artistes et des mediums différents ; podcast contre le sexisme avec des personnes en
situation de handicap, mixage de musique de films, danse avec Philippe Decouflé, exposition Brassens à la Cité de la musique,
enregistrement et mixage d’album, mastering etc.
Nicolas Delbart se nourrit de toute la diversité de ces travaux, notamment pour les créations son de la Compagnie du Théâtre irruptionnel dont il fait partie depuis 20 ans.

bottom of page